• Madissone

    Madissone,  gardienne de but dans l'équipe Séniores

     Madissone

     Son entrée dans le monde du foot relève presque de l’anecdote !

    Alors que Madissone,  comme tous les mercredis,  accompagne son petit frère  aux entrainements de foot à La Bresse, elle est sollicitée un jour par l’entraîneur (Christophe Centlivre) qui est ‘’en panne’’ de gardien.  Elle n’a pas encore  5 ans,  elle pénètre dans la cage,… et n’en sortira plus !!  On sourit à la métaphore, mais la flamme s’allume à cet instant.  « Depuis ce jour-là, je n’ai plus quitté mes buts » confie -t-elle. Focus sur Madissone

    En rentrant à la maison après cette première séance, le petit bout’ de femme réclame illico à ses parents protèges-tibia et gants et commence les entraînements  dès le mercredi suivant.  Très sportive déjà à ce jeune âge, elle cumulera le foot avec la pratique du tennis tous les lundis soirs et samedis après-midis ! 

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    Un petit frère accro au ballon, un papa footballeur … entre la cour de la maison tous les jours et  les mi-temps des Séniors sur terrain les dimanches, Madissone ‘’ se tape des foots’’. « On passait notre vie dehors à salir nos habits dans la boue. C’est l’effet cochon du gardien de but ! »

    Dans la catégorie ‘’poussins’’, Madissone est la seule fille dans l’équipe de garçons et affirme sa place dans les buts. Grâce à  Olivier Claudon (l’entraîneur des gardiens), elle progresse rapidement et apprend à aimer ce poste particulier. « Aujourd’hui encore, je le remercie de son soutien et de son engagement avec moi

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     Foot et mixité jusqu’à 15 ans à La Bresse.

    En catégorie – de 15 ans, Madissone joue avec les garçons de La Bresse (avec son frère) et ce fut une expérience constructrice qui a forgé son caractère. Madissone l’avoue elle-même : « Nous avions une très bonne équipe, mais il est difficile pour une fille de s’affirmer car les garçons détestent perdre contre les filles. La différence de gabarit, les contacts parfois violents, en force avec les garçons dont l’objectif impératif était de ‘’mettre un but à la fille’’, devenaient compliqués. »

    La mixité n’étant plus acceptée après 15 ans,  elle se dirige vers une équipe 100 % féminine sur les conseils d’Hervé André qui vient la chercher pour jouer à Epinal. Elle y reste quelques saisons puis suit ses copines lorsque celles-ci décident de rejoindre l’équipe de Thaon les Vosges.

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     Montée de division

    Lorsqu’Epinal monte en Division 2, Olivier Fratrez, l’entraîneur à cette époque convainc  Madissone de venir rejouer en U18 à l’ASFFE.  Elle joue un seul match et monte jouer en D2 avec l’équipe Sénior d’Epinal. Elle poursuit l’aventure durant 3 saisons à Epinal mais  suite à une mésentente avec l’entraîneur, Madissone décide de rejoindre le club de Saint-Nabord en 2016.

     

     L’interview

    A 17 ans, tu saisis l’opportunité d’aller jouer au plus haut niveau avec la D1 (Lyon-Paris). Comment cela s’est passé ?

    Quand je jouais avec l’équipe Sénior d’Epinal en Division 2, j’ai vite évolué et un lundi matin, l’entraîneur me contacte pour jouer le dimanche à Amiens. Je préparais mon bac à l’époque. J’ai accepté. Cette saison a été compliquée au niveau de l’effectif et de l’engagement des filles. Les déplacements étaient nombreux (Amiens, Templemars, Hénin Beaumont, Dijon). Mon père me déposait les dimanches matins à 4 h à Chavelot, trajet en bus puis il venait me rechercher dans la nuit du dimanche au lundi, vers 3 h. Ce fut une très bonne expérience, malgré la relégation à la fin de saison.

    Le 27 janvier 2013, tu viens juste d’avoir 18 ans et tu t’apprêtes à rencontrer l’ogre Lyonnais à la Colombière à Epinal en Coupe de France. Comment as-tu vécu cette rencontre ?

    « Ah, le match contre Lyon… mon plus beau souvenir ! Nous avions éliminé Chatenoy le royal au 1er tour Fédéral de la Coupe de France ce qui nous offrait la chance d’aller en 32ème de finale. Je me souviens, j’étais en cours de philo. Avec l’interdiction d’utiliser le téléphone en classe, je n’ai pas pu regarder le tirage. Vers 14 h, le surveillant passe en classe et me remet la liste des rencontres. Il avait surligné ASFFE-OLYMPIQUE LYONNAIS. On allait affronter la crème de la crème du foot féminin !! Le match était top. J’en prends 13, j’arrête le pénalty d’Eugénie Lesommer… le top ! Et les félicitations de toutes les joueuses, de l’entraîneur de Lyon et de Bruno Bini qui était sélectionneur de l’équipe de France…

    Focus sur MadissoneEpinal contre Lyon - Madissone et la gardienne de l'équipe de France

     

    Suite à ce match de Coupe de France, tu as été contactée pour faire un essai à Lyon. Pourquoi as-tu refusé d’intégrer l’OL ?

    Effectivement, avec la médiatisation de cette rencontre en Coupe de France, l’entraîneur Monsieur Legrand m’a contactée pour faire un essai à Lyon. Je suis descendue à Lyon avec mon père, j’ai suivi un entraînement spécifique sur le terrain d’entraînement des pros.  Nous avons fait quelques photos officielles devant le centre d’entraînement et puis nous avons évoqué ensuite les modalités pour intégrer l’Olympique Lyonnais. Après maintes réflexions, j’ai décliné l’offre car il ne m’assurait pas d’études et je tenais à intégrer la fac de sport. Et puis, je ne me sentais pas prête à partir loin aussi. Aujourd’hui, bien sûr, j’ai quelques regrets, mais si c’était à refaire, je prendrais la même décision.

    Sur la saison 2016-2017, tu occupes le poste d’entraîneur pour les U18 de La Bresse-Cornimont. Pourquoi ce choix ?

    J’avais la volonté d’acquérir de l’expérience en tant qu’entraîneur en vue de mes études. J’ai donc pris les U18 de La Bresse-Cornimont durant une saison. Les garçons ont vite adhéré à ma philosophie de jeu. Cependant, c’était très compliqué au niveau de la gestion des conflits (période difficile de l’adolescence), mais également par rapport à leur investissement durant les matchs. Le fait d’être une fille ne facilitait pas les choses pour des garçons qui avaient besoin de s’affirmer et qui défiaient les règles.  Je n’ai pas pu continuer faute de disponibilité ensuite mais ce fut une expérience très enrichissante que je renouvellerai sûrement.

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    Tu joues pour l’ASSN depuis septembre 2016.  Quelles sont tes attentes avec cette équipe de séniores ?

    Nous avons un potentiel énorme tant individuellement que collectivement. Nous sommes capables de déplacer des montagnes quand nous jouons ensemble et chacune des filles peut faire la différence sur un match. Nous avons hélas mal démarré le championnat car nous aurions pu espérer jouer la tête de classement.  Mon souhait : qu’on accroche le podium et qu’on finisse devant le SAS.

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    Dernièrement Agnès Courtois, coach et dirigeante confiait son affection et son attachement pour ses « fifilles » tout comme Ludovic Romary affichait sa fierté envers cette équipe de Séniores. Quel est ton ressenti envers eux ?

    ‘‘Maman Agnès » … C’est ainsi que nous la surnommons. Elle est toujours là pour nous soutenir, nous encourager et nous trimballer aussi. On l’adore ! On ne sait pas ce qu’on ferait sans elle ! Même quand elle est malade, elle vient stresser sur le banc et soutenir ses ‘’fifilles’’. Sans Agnès et Laurent, il manquerait quelque chose à l’ASSN.

    Ludovic : un coach très investi avec les filles mais qui parfois s’y prend mal avec les filles. Il faut reconnaître que les gonzesses sont difficiles à gérer et puis on ne lui facilite pas la tâche. Toutefois, heureusement qu’il est là car il a repris l’équipe quand celle-ci allait mal et il a su nous redonner l’envie de faire des efforts les unes pour les autres. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est grâce à Ludovic.

    Le saviez-vous ?

    Actuellement en 2ème année de Master à la faculté des Sciences du sport à Nancy, Madissone se lance dans l’aventure du 4L Trophy avec son amie et équipière à l’ASSN, Manon Giovo. Elles partent tout prochainement, le 12 février et rentreront début mars… en espérant que la voiture ne les lâche pas avant !!

     

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